Ne pas tenir compte de l’acidité et de la texture : l'erreur qui casse l’harmonie
Le vrai secret d’un accord réussi en Italie, c’est l’écoute de l'acidité et de la texture des deux protagonistes. Énormément de vins italiens, notamment les blancs du centre et du nord (Verdicchio, Greco di Tufo, Gavi…), jouent sur la vivacité. Or, la cuisine italienne adore l’acidité : tomate, basilic, citron, vinaigre balsamique.
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L'acide attire l’acide : Un Caprese (tomates/mozzarella/basilic) attend un blanc vif : un Falanghina ou un Greco di Tufo respecte la fraîcheur sans alourdir le plat.
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Texture contre texture : Sur une Ossobuco alla Milanese, la moelle, la douceur du risotto, appellent un vin à la structure assez solide pour ne pas se faire écraser, comme un Barbera d’Asti ou un Nebbiolo pas trop tannique. Les tanins très puissants d’un Barolo jeune réclameraient au contraire une viande bien plus maturée, voire sauvage.
Attention donc à ne pas mettre un vin plat ou trop doux sur un plat à dominante acide, l’ensemble restera fade. À l’inverse, un vin trop viril sur un plat en dentelle, et tout s'effondre.