Un tournant dans les années 1990 : le renouveau qualitatif
Alors, comment la Sicile est-elle passée d’une production massive et peu qualitative à des vins de classe mondiale ? Le tournant principal s’est opéré dans les années 1990, avec l’arrivée d’une nouvelle génération de vignerons et de producteurs, bien décidés à changer la donne.
D’abord, ces producteurs se sont mis à revaloriser les cépages autochtones délaissés au profit des variétés internationales (comme le Merlot ou le Cabernet Sauvignon, très populaires dans les années 80). Ils ont compris que l’identité sicilienne était dans ses racines et que leur force résidait dans la richesse de leur patrimoine local.
Ensuite, ils ont aussi beaucoup travaillé sur les techniques de vinification. Les températures élevées de l’île rendent la production compliquée, mais les progrès technologiques ont permis de mieux contrôler le processus : pressurage à froid, usage de cuves inox, réduction des rendements… L’objectif était clair : faire des vins plus précis, plus élégants, et surtout capables de rivaliser sur le marché international.
Parmi les figures emblématiques de cette révolution, citons Duca di Salaparuta, un domaine historique qui a grandement contribué à la popularité du Nero d’Avola, ou encore Planeta, un nom que vous croisez sans doute souvent, pionnier de la modernisation des vins siciliens.