Le casse-tête financier : petite production, investissements lourds
Faire du vin naturel, c’est refuser la productivité à tout prix. Les rendements à l’hectare sont plus bas, la main-d’œuvre plus importante (car tout est fait à la main ou presque), et les risques de « casse » lors de la vinification sont réels.
| Type de production |
Rendement moyen (hl/ha) |
Main d’œuvre (jours/an/ha) |
Prix minimum de vente bouteille |
| Conventionnelle (Italie moyenne) |
70 |
20 |
4-6 € |
| Bio ou naturel |
30-40 |
45-60 |
12-30 € |
Sources : ISMEA, Slow Wine, rapports salons ViniVeri
-
Coûts à l’hectare plus élevés : À cause du travail manuel et du besoin d’observer la vigne en continu.
-
Moins de subventions: L’Italie favorise dans ses aides publiques les grandes exploitations ou des démarches certifiées « bio » reconnues, pas encore pleinement les petits producteurs naturels.
-
Un marché de niche: Peu de domaines naturels écoulent plus de 50 000 bouteilles/an, la majorité tourne autour de 10 000. Difficile, dans ces conditions, de peser sur les prix ou d’investir pour l’avenir.
Conséquence ? Le vin naturel s’adresse à un public restreint, souvent averti, prêt à payer plus cher pour la transparence et la qualité. Et pourtant, l’Italie est championne de petits miracles, où des vins naturels de qualité surgissent dans les coins les plus inattendus, du terroir volcanique de l’Etna aux franges des Alpes frioulanes.