Quelles sont les pratiques interdites et autorisées dans la vigne bio ?
La vigne bio, une question de patience (et de sueur)
Le vrai défi du bio, c’est la lutte contre les maladies et les parasites sans avoir recours aux solutions chimiques de synthèse. Les producteurs bio italiens doivent dire adieu à plus de 250 substances autorisées en conventionnel ! (source : FederBio) Restent une poignée de produits naturels ou traditionnels, comme :
- Soufre et cuivre (avec des limites très strictes : le cuivre est plafonné à 4 kg/ha/an)
- Préparations à base de plantes ou de microorganismes
- Pièges à phéromones contre certains insectes
Croyez-moi, lorsque le mildiou débarque après un printemps pluvieux en Toscane, chaque intervention compte. Le bio, ici, c’est beaucoup d’anticipation, d’observation et, souvent, de nuits blanches !
Le sol au cœur de la démarche
Pas de pesticides, mais pas non plus d’engrais de synthèse. Les engrais naturels (fumier, compost, engrais verts) ont la part belle. En bio, on cherche à stimuler la biodiversité du sol, parfois avec des couverts végétaux, pour que la vigne se défende “toute seule”. Par exemple, la famille Di Filippo en Ombrie élève des chevaux de trait pour travailler le sol, et fait paître oies et moutons entre les rangs pour fertiliser et limiter l’herbe sans machines.
Et ailleurs dans la Botte, d’autres s’appuient sur la biodiversité locale, comme la plantation de haies ou d’arbres pour attirer les prédateurs naturels des ravageurs.